où mes baguettes de sourcier entrent en scène ...

Il y a une quinzaine de jours, une demande sur Facebook m'a interpelée : Bruno, un habitant d'un village voisin, avait besoin de creuser un puits, et il cherchait un sourcier. J'ai eu envie de savoir si, à côté de mon magnétisme naturel pour soigner les personnes, il m'était possible de trouver de l'eau avec des baguettes de sourcier. Je prends mon courage à deux mains et je demande à Bruno s'il accepterait que je vienne chez lui faire un test, qui serait ou non confirmé par le professionnel qu'il ferait venir par la suite. Et il a gentiment accepté.

Avant de partir pour notre rendez-vous, j'ai imprimé sur papier son terrain et sa maison ... merci google, et j'ai fait une recherche au pendule. J'ai trouvé une profondeur de 5 mètres ... ça me semblait bien faible. J'ai trouvé par triangulation un endroit précis sur le terrain. Et j'ai trouvé le chiffre de 49 dont je ne savais pas trop quoi faire et qui pouvait avoir trait, selon mes lectures, à la vitesse de l'eau.

Puis je me suis mise en route, munie de mes bâtons de sourcier et de mon pendule. Ah ... mes bâtons de sourcier ... parlons-en. J'ai pris ce que j'avais sous la main, et c'est munie de deux morceaux de tringles à rideaux pliées à l'équerre que je suis arrivée à destination. Heureusement que le ridicule ne tue pas !

Bruno m'a très bien accueillie, et j'ai commencé par faire ma petite triangulation au pendule sur le terrain. Chose étonnante, j'ai trouvé exactement le même endroit que celui trouvé sur le plan pour la construction du puits. Ensuite j'ai pris mes fameuses baguettes et j'ai cherché la veine d'eau, sa situation, et sa direction ... toujours conformes à ce que j'avais trouvé avant de partir. C'est là que Bruno ma dit que juste à côté il y avait un ancien puisard enterré ... oups espérons qu'il n'y ait aucun rapport ! Puis, à nouveau au pendule, j'ai cherché les chiffres ... et encore plus étonnée, je suis tombée sur ceux que j'avais trouvés avant mon départ. La profondeur, qui me paraissait pourtant trop faible, était identique. Et le chiffre mystérieux de 49 lié à l'eau ressortait encore. Je me suis dit que si mes résultats étaient confirmés par un sourcier, il n'était même pas la peine que je me déplace pour des recherches ultérieures ... à distance et avec un plan ça suffirait.

Quelques jours après, j'ai reçu un message de Bruno : le sourcier était venu. A son avis, le point que j'avais identifié correspondait à l'entrée de la source. Il a délimité un petit secteur pour creuser le puits, dont mon point se trouve sur un des angle. En plein milieu cette zone, Bruno a posé un repère, qui se trouve être placé à deux mètres de l'endroit que je lui avais indiqué. Ce sera là qu'il creusera ... et pour le coup, la bordure de son puits ne sera pas bien loin de l'endroit que j'avais signalé. Quant au chiffre 49 que j'ai trouvé, d'après le sourcier il s'agit de la contenance de la nappe souterraine.

Du coup j'ai envie de faire d'autres expériences, pour savoir si tout ça tient du hasard ou si j'ai vraiment des talents de sourcière. Avis aux amateurs. Si parmi mes lecteurs il y a des personnes qui souhaitent faire un puits, je peux faire bénévolement une pré-recherche, à distance et sur plan, avant le passage d'un sourcier professionnel qui confirmera ou non mon travail.

Merci à Bruno, merci au sourcier ... et merci à ceux qui me permettront de faire de nouveaux tests !

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Post scriptum : une semaine après la rédaction de cet article je reçois un message de Bruno qui me dit que le puits a été creusé et que l'eau a été trouvée à partir de 3 mètres du niveau du sol. Le captage a été fait par tuyau à 8 mètres. Opération rondement menée par tous les protagonistes !