L'église du vieux lugo ... je ne m'en lasse pas !

J'adore aller dans cette église, celle du Vieux Lugo, si solitaire, si mystérieuse, si calme, si apaisante, si ... enfin, ceux qui la connaissent comprendront ce que je ressens quand je m'y rends !

Je l'ai déjà photographiée sous toutes les coutures, et je me demande chaque fois ce que je vais bien pouvoir trouver de nouveau. Une fois la porte refermée derrière moi, ce que j'appellerai l'entrée se retrouve complètement dans le noir, avec seulement les rais de lumière qui s'infiltrent par les contours disjoints des deux battants et par le petit vitrail du fond. Alors c'est ce que j'ai essayé de capter dans mon appareil aujourd'hui.

Pour la première photo, sur laquelle j'ai aussi pris la nef, j'ai dû me percher sur le tas de bancs entassés dans un coin ... j'ai bien cru que je n'arriverais jamais à redescendre entière tellement celui du dessus était branlant ! La photo, c'est parfois un sport de haute voltige voyez-vous !

J'ai pris la seconde photo depuis le haut de l'escalier, dont j'entendais les marches craquer sous mes pas ... il faut un peu d'inconscience parfois pour arriver à ses fins !

La photo suivante, je l'ai prise perchée sur le dernier banc de la nef ... c'est dans des moments comme ça que je prie pour que personne n'entre !

Et justement c'est dans cette position que m'ont découverte quatre visiteurs, qui délicatement ont poussé la porte ... une mamie accompagnée de ses trois petits enfants. Évidement nous avons papoté. Elle connaissait l'endroit, et avait voulu le faire visiter à sa progéniture.

Une chose touchante est arrivée alors. L'un des enfants, d'environ sept ou huit ans, s'était mis à lire les remerciements dédiés au saint de l'édifice pour la guérison d'un jeune enfant qui avait eu, un temps, des difficultés à marcher. Le petit curieux revint vers nous en expliquant que son voeu à lui aurait été de guérir de son allergie aux piqûres de moustiques. "Peut-être que je peux prier pour ça" dit-il. "Mais bien sûr, pourquoi pas, vas-y, tu sais, ça peut marcher" lui répondîmes à l'unisson, la mamie et moi ! Et le voilà qui s'en va dans le choeur, s'agenouille au sol en plein milieu, devant la croix, et à notre grande surprise nous fait une prière à la musulmane, les bras tendus, relevant et rabaissant son torse devant lui. C'était tellement touchant qu'après avoir échangé un petit sourire, la mamie et moi, accompagnées par les deux autres enfants, avons suivi sa prière avec le plus grand sérieux, l'écoutant demander au bon dieu de le soigner.

Une fois les quatre visiteurs partis, je décide de faire le tour de l'église par l'extérieur, en quête d'une fleurette à immortaliser. C'est là que j'aperçois, au bord du promontoire sur lequel est bâti l'édifice, de toutes petites fleurs bleues qui se découpent sous le soleil, si minuscules, si fragiles et pourtant si belles ! Une enquête sur google m'a appris qu'il s'agirait de véroniques.

En remontant dans ma voiture pour quitter ce lieu magique, je me surprends à espérer que grâce à cette prière ... pas très catholique ... l'allergie de ce petit garçon risque de disparaître. Et oui, je ne crois pas à grand chose, mais je crois infiniment aux pouvoirs de la pensée positive !